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À l’opposé du numérique, de l’instantané et du tout-jetable, Judith Lorach choisit le temps long et la minutie. Son travail convoque le sens du sacré à travers des gestes répétitifs, presque de l’ordre du rituel, qui redonnent une densité au temps et à la matière.

Son parcours s’ancre d’abord dans la photographie expérimentale : tirages sur pierre ou sur verre à l’aide d’une émulsion photosensible, images d’archives familiales retravaillées, miniatures développées sur lames de microscope. Ces expérimentations donnent naissance à de véritables objets photographiques, entre trace d’une civilisation disparue, mémoire intime et relique.

Son univers est traversé par une quête obstinée : saisir ce qui disparaît, révéler la beauté dans la fragilité, donner forme au sacré.

Cette quête de l’éphémère et de l’absence s’élargit ensuite au dessin, au geste méticuleux et opiniâtre, puis plus récemment aux sculptures et installations réalisés à partir du vivant : insectes, plantes, os, poussières, moisissures, peaux mortes. La matière organique devient médium, support et sujet.

À travers ses créations, Judith Lorach explore sans relâche le cycle vie / mort, la disparition et la transformation, la destruction et la renaissance.

Moisissures et décomposition sont sublimées, non comme signes de finitude, mais comme sources d’une beauté nouvelle. La couture intervient comme geste paradoxal : tantôt réparatrice, tantôt contraignante, elle relie ou enferme, protège ou retient, inverse le cours naturel des choses, fige un cocon qui devrait éclore ou rend à nouveau possible l’éclosion de ce qui semblait achevé.

Sa pratique met en tension le hasard et le contrôle : l’imprévisible du feu qu’elle fait intervenir depuis peu sur le papier, comme l’évolution de la moisissure face à l’extrême maîtrise de ses points dessinés et de la couture.

Au-delà des médiums, c’est toujours la même tension qu’elle explore : celle entre la vie et la mort, la présence et l’absence, le visible et l’effacé. 

Ses créations apparaissent comme des reliques fragiles, témoins d’un monde disparu, ou des fossiles futurs. Elles révèlent des traces, des empreintes, des restes ornementés qui invitent à une méditation sur la fragilité du vivant, le passage du temps et les métamorphoses invisibles qui relient la mort à la renaissance.

Judith Lorach est diplômée de l'Ecole Nationale des Beaux-Arts de Bourges en 1999.

Son travail plastique s'organise très vite autour d'installations photographiques, qu'elle expose notamment à Orléans et dans la région Centre.

Ses nombreux voyages et sa rencontre avec le chant la conduisent à une activité artistique multiple.

Parallèlement à son travail de plasticienne, elle poursuit un cursus musical au conservatoire, d'où elle sort avec ses prix de chant, de piano, et de musique de chambre ; puis entreprend une carrière d'artiste lyrique dans différents choeurs d'opéra. (Vidéo duo piano/chant)

Passionnée par les sonorités orientales, elle a intégré durant plusieurs années l' ensemble de musique classique arabo andalouse Albaycin, puis a créé le groupe de musique kurde Azadî au sein duquel elle interprète un répertoire traditionnel.

Son intérêt pour les musiques actuelles l'a amenée à collaborer avec le groupe Chlorine free (jazz/funk/électro) (Vidéo concert)

Toutes ces influences lui permettent aujourd'hui d' intégrer ses compositions musicales au sein de son travail plastique.

 

Judith Lorach vit et travaille à Marseille

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  Expositions personnelles :

 

- 52 rue de la République, Marseille

  septembre 2017

 

- Galerie Fontaine Obscure, Aix-en-Provence,

  février 2012         

     

- Théâtre National de Toulouse dans le cadre

  du festival des savoirs "La novela", 

  octobre 2010
  http://www.item.ens.fr/upload/proust/novela.pdf

           

- Espaceculture, Marseille, janvier 2010

 

   Expositions collectives :

​-  De moi à soi : Le Pangolin, Marseille,           

   septembre 2024

- OAA 2019 : Atelier G, Marseille,

  septembre 2019

- Rencontre{s} : Le Pangolin, Marseille

  avril 2017

          

- Atelier des Eyguésiers, Aix-en-Provence,

  avril 2010

 

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